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Association Tango Fuego la passion du Tango Argentin à Strasbourg, el Tango como en Buenos Aires


Interview avec Michel « El tano »

le Dj ou plutôt « El Musicalizador » de la « Milonga Linda »proposée par « Tango Fuego »



Q
Michel, ça veut dire quoi « El tano » ?

R
– C’est un diminutif qu’on m’a donné il y a 8 ans environ quand je faisais mes « 1ères armes » en tant que « musicalizador » de soirées tango à Strasbourg. En fait, je suis d’origine italienne et en « lunfardo » (Langage argotique de Buenos-Aires ), « tano » vient de « napolitano » et signifie littéralement l’immigré de Naples. Par extension, ça s’est appliqué à « l’italien » en général. Ce n’est pas plus compliqué que cela !





Q – Comment en es-tu venu à cette « fonction » de Dj ?
R - Dès que j’ai commencé à danser le tango, je me suis intéressé à la musique tango qui m’a tout de suite « capturé et fasciné » et j’ai assez vite acquis pas mal de Cd’s.
De chaque festival ou bal où nous allions avec Martine, je revenais avec mon « lot » de Cd’s. (Dans lequel il y avait du bon mais aussi du moins bon… !). Je faisais trop confiance aux vendeurs !
A chaque fois que nous allions danser, je notais aussi ce que j’entendais, ce que je trouvais d’intéressant, comment les danseurs réagissaient à la programmation qui leur était proposée…etc
De façon disons « autodidacte » j’ai ainsi enrichi mes connaissances en la matière.
Il y a environ 8 ans, les soirées de « pratique de tango » qui étaient proposées ici étaient assez « tristounettes » et ça manquait cruellement « d’ambiance ». Les organisateurs ne disposaient pas d’un éventail suffisamment large de Cd’s et il n’était pas rare d’entendre « défiler » 10 titres du même Cd !
On en a alors parlé entre danseurs car il y avait progressivement une désaffection pour ces soirées et un jour « ou plutôt un soir ! », me voilà « parachuté » aux commandes d’un lecteur double platine (Ce n’est pas ce qu’il a de plus compliqué à faire marcher !) avec ma mallette de Cd’s, mes mini-disc et surtout…. l’angoisse d’une certaine… «obligation de résultat » !
Je garde en mémoire que cette « 1ère » a été une réussite, l’ambiance a été excellente et tout le monde est reparti content !
La machine était lancée si je puis dire.
Ensuite, je me rappelle des soirées que j’animais à la salle du Lazaret quand je mettais des tangos (Certes très sympas à danser car le monde qui dansait sur la piste en était la preuve) de façon disons « pas très académique ! ». Je ne connaissais pas je dois l’avouer les règles de base de la programmation telles qu’elles existent de longue date à B-A.
J’ignorais les « tandas », les « cortinas et je programmais mes tangos « au feeling » en me disant : « ça j’aime bien, c’est entraînant et sympa à danser…allons-y ! »
Je passais sans scrupule d’un tango sentimental et chanté de Fresedo à un instrumental détonnant de d’Arienzo…de quoi faire hérisser les cheveux des « vieux milongueros » de Buenos-Aires !
Il faut dire que le public de danseurs n’étant pas non plus au courant de ce « rituel », ça ne choquait personne et tout le monde dansait… tant mieux pour moi !

Q – Depuis « tes débuts », les choses ont changé ?
R – Oui, car si l’on dit que « On apprend en regardant et en écoutant », ce n’est pas pour rien. En aparté et pour mieux expliquer comment les choses ont évolué à mon niveau, je dirais que le facteur déclenchant a été le 1er voyage de formation à Buenos-Aires que nous avons fait Martine et moi .Pendant 1 mois, nous avons pris d’abord énormément de cours de tango pour nous perfectionner (On commençait le matin à 10h jusqu’à 18h l’après-midi et le soir nous allions pratiquer dans les différentes «milongas »). Par chance, et du fait que nous étions logés dans la famille Banchero à San-Telmo, j’ai connu leur fils Guillermo et un de ses copains, Marcelo , qui « musicalisaient » une milonga très connue à B-A qui s’appelle « La Nacional ».
Là, ils m’ont convié derrière leurs platines et j’ai beaucoup complété mes acquis. Je notais tout sur mon bloc notes ! Les orchestres, leur style, les époques, les évolutions, les chanteurs…etc
J’ai passé aussi beaucoup d’heures chez les disquaires à écouter et réécouter des orchestres et je me rappelle que j’ai dû ramener à l’occasion de ce 1er voyage une centaine de Cd’s !
Si je compte tous ceux que j’ai achetés depuis que je me passionne pour le tango, je crois que j’en ai vraiment beaucoup ! De quoi danser des centaines d’heures !
Suite à ce voyage, j’ai revu et organisé ma programmation en essayant de respecter plus scrupuleusement ce que j’avais appris à B-A. (« Tandas » de 4 morceaux en général, petite « cortina » entre 2 « tandas » pour faire en sorte que les couples puissent soit se séparer par « consentement mutuel »…ou en permettant à l’un ou à l’autre de remercier son (sa) partenaire sans le (la) «froisser» !
Au début, je trouvais cette façon de voir les choses si « carrée » et si « rigoureuse » que ça ne m’enchantait à vrai dire pas beaucoup.
Je trouvais qu’il y avait trop de « formalisme ».
Puis assez vite, je me suis surpris à apprécier cette « façon de voir ».
Pourquoi ? Tout simplement parce que lorsqu’une « tanda » commence, on reconnaît l’orchestre dont il s’agit et on sait qu’on va danser et « s’engager » sur 3 ou 4 tangos du même style. Si on décide de danser, on sait que ça devrait nous inspirer…vu qu’on le choisit !

Q - Ce qui est pratiqué à Buenos-Aires ou dans des festivals ou dans certaines « milongas » est-il applicable partout et en toutes circonstances ? Comment ça se passe chez nous ?
R – Je dirais que lorsqu’il y a du monde qui vient danser à la « milonga » on peut proposer le concept « tanda » - « cortina » tel qu’il est pratiqué dans beaucoup d’endroits. Il faut cependant être très attentif à ne pas casser, au moment de la « cortina », la dynamique qui s’était installée. Il m’arrive souvent de proposer un ou 2 tangos de plus dans la « tanda » qui est en train de passer car je sens que les danseurs sont demandeurs. Du coup, la « cortina » qui intervient ne casse pas l’ambiance car les gens ont pris du plaisir juste avant et cette séparation qui intervient est plus une petite pause qu’une coupure. La « cortina » peut permettre de redonner un nouveau souffle. Pour cela, il faut regarder, être attentif à ce qui se passe sur la piste et « sentir respirer » les danseurs. Si je prends l’exemple de notre « Grande nuit du tango argentin » (Dont la 5ème édition aura lieu le samedi 08 mars 2008…pub !!! ) évènement « majeur et reconnu » à Strasbourg, la « cortina » ne « gêne » personne et passe en général inaperçue. Les gens s’arrêtent, discutent mais redémarrent ensuite de plus belle ! En plus avec 400 personnes il y a toujours de l’ambiance, un brouhaha, des gens qui circulent et des gens qui dansent ! On ne se rend pratiquement pas compte de cette petite coupure qui dure moins d’une minute car l’ambiance est omniprésente à cette grande fête du tango !
Si je prends à l’inverse l’exemple d’une « milonga » à laquelle il n’y a pas beaucoup de monde, l’application du concept «tanda-cortina » est plus délicat à appliquer. Quand les gens dansent, on n’a pas envie de les voir s’arrêter car la machine est parfois difficile à remettre en route ! On compte un peu sur le fait que les couples s’arrêtent et se séparent d’eux-mêmes après quelques tangos. C’est d’ailleurs ce qui se passe.

Q- Justement, comment perçois-tu les attentes des danseurs ? Comment y réponds- tu ?
R- Comme je le disais, bien que je sois « Aux manettes », j’essaie de vivre la soirée comme un danseur qui est sur la piste. C’est, à mes yeux, très important.
Lorsqu’on se déplace souvent, comme nous le faisons Martine et moi, on se rend compte que dans beaucoup de « milongas » on entend souvent des choses classiques et traditionnelles qui plaisent c’est indiscutable, mais qui « confinent » un peu les danseurs dans « du connu et de l’habituel ». Si on veut vraiment s’aguerrir en tango (C’est-à-dire essayer de bien les retranscrire et les interpréter en dansant), je trouve que c’est indiscutablement un plus que d’en connaître un maximum. Je m’efforce donc de passer non seulement des tangos qui je sais, seront appréciés par les danseurs ( Parce qu’ils leur sont presque « familiers » ), mais d’intégrer dans une « tanda » des choses moins connues…histoire de sortir un peu des sentiers battus ! Ce n’est pas toujours facile mais j’y arrive pas mal !
En fait il y a souvent un moment plus propice qu’un autre pour « lancer » un morceau moins connu et ça, c’est lié au feeling du «musicalizador » à son expérience et à sa connaissance du bal.
C’est vrai que parfois, ça peut demander un petit effort aux danseurs dans la mesure où ils doivent être un peu plus attentifs et plus présents mentalement.
Pour imager d’une autre manière, je dirai que si l’on est habitué à manger des pommes de terre, du riz, des pâtes, notre palais, et nos autres sens et récepteurs « s’habituent » à ces goûts. Lorsqu’on va proposer des choses différentes comme pourquoi pas du quinoa ou des topinambours on risque d’être surpris et de ne pas aimer tout de suite parce qu’on est trop « formaté ». Il faut «découvrir» ces nouvelles saveurs !
D’ailleurs plus on les découvre tôt, mieux c’est.
A ce titre on essaie dans nos cours de mettre toujours des tangos différents pour « éduquer » l’oreille des danseurs et pour les familiariser à un maximum d’orchestrations. C’est très intéressant dans les cours car les élèves tendent l’oreille pour reconnaître te tempo. Lorsqu’ils sentent d’eux mêmes qu’ils ne sont plus en phase avec la musique c’est bon signe.
J’ai aussi remarqué qu’il ne faut pas toujours s’arrêter sur une première écoute d’un tango.
De plus, selon qu’on soit plus ou moins bien disposé, selon l’ambiance générale de la « milonga » je me suis rendu compte qu’un morceau peut être apprécié par des danseurs ou voire même rejeté par d’autres qui ne le perçoivent pas de la même façon.
L’important reste quand même d’être en permanence à l’écoute des danseurs afin d’adapter au mieux sa programmation pour «faire vivre l’ambiance ».
De mon côté, comme j’écoute quotidiennement du tango je redécouvre des choses que j’avais oubliées dans ma « Cd-thèque », je découvre de nouvelles interprétations et je note souvent les associations qu’il peut être « intéressant » de faire.
Il m’arrive souvent de terminer une « tanda » avec un tango et de commencer la « tanda » suivante avec le même tango …mais et c’est là toute « l’originalité »… interprété par un orchestre différent !
Pour l’illustrer, on pourrait se référer à un superbe tango qui s’intitule « Y todavia te quiero ».
Je terminerai par exemple ma « tanda » de d’Arienzo avec l’interprétation chantée par Libertad Lamarque et reprendrai le même morceau chanté par exemple par Jorge Falcon dans la « tanda » suivante que j’orienterai volontairement vers une ambiance plus «sentimentale ».
Pour la petite histoire, dans tous les bals que j’ai fréquentés, je n’ai jusqu’à présent entendu aucun « Musicalizador » procéder de la sorte mais attention, je ne dis pas que ça n’existe pas ailleurs !
C’est original et j’avoue que cette « création personnelle » me plait plutôt bien ! Avis aux amateurs !

Q – Tu « musicalises » la « Milonga Linda » de Tango Fuego chaque 2 semaines et on remarque qu’à chaque « milonga » la piste ne se vide généralement pas. En plus lorsque il est l’heure de ranger, les derniers danseurs ne veulent pas partir et tu leur « offres » toujours quelques morceaux en plus !…On perçoit aussi en te regardant faire que tu prends beaucoup de plaisir à faire danser les danseurs. As-tu des secrets ?
R – Je vais reprendre les éléments à l’envers et dire qu’effectivement je prends beaucoup de plaisir quand je vois les danseurs qui « prennent leur pied ». Je suis « musicalizador » un peu par la force des choses mais je suis avant tout un danseur qui adore la musique tango. J’aime aussi bien les tangos chantés que les tangos instrumentaux et personnellement je « prends vraiment mon pied » quand je vais danser dans une « milonga » où le « musicalizador » sait doser subtilement les deux.
Dans une « tanda » de 4 tangos, j’aime assez mélanger 2 instrumentaux et 2 chantés ou 3 et 1, ça dépend de l’émotion que je veux essayer de transmettre. La difficulté, lorsqu’on est « musicalizador » « sédentaire » c’est de se renouveler et de ne pas proposer à chaque fois les mêmes « tandas ». Comme j’ai une « Cd-thèque » plutôt étoffée et comme j’écoute quasi quotidiennement mes Cd’s, j’arrive proposer des choses toujours différentes en essayant à chaque fois de « surprendre » un peu les danseurs.
J’aime aussi les contrastes et pour les valses par exemple, j’aime assez mélanger les orchestres et les styles. Ça ne choque pas outre mesure les danseurs présents. Il m’arrive de passer « Amor y primavera » d’Emile Waldteuffel et derrière « Amor y celos » de d’Arienzo ! Essayez ça passe très bien.
Je pense aussi que, si généralement la piste est bien occupée, c’est parce que les gens prennent plaisir à danser et se sentent bien. J’essaie en tant que « musicalizador » de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que les danseurs repartent satisfaits avec le sentiment de s’être détendus.
D’ailleurs, le reste de notre petite équipe en fait de même au bar, à la déco, à l’accueil et pour la préparation des pâtisseries ! Nous nous investissons tous à 100% en permanence pour que chaque soirée soit une réussite.
C’est vraiment dans notre « Façon de penser » que de s’investir toujours pleinement. (Au niveau de nos cours, il en est de même…pub ! )
Tout cela fait qu’à la « Milonga Linda » on s’y sent bien.
C’est en tout cas ce que beaucoup de gens qui sont de passage viennent nous dire spontanément et sincèrement.
Comme ces gens sont de passage, ça nous fait d’autant plus plaisir ! Entre nous soit dit, si on a choisi de baptiser ainsi notre milonga et si « Milonga Linda » lui va si bien, ce n’est pas pour rien… !
Encore « pub » !
Mettre quelques morceaux en plus en fin de soirée ça fait partie de notre philosophie, c’est dans notre mentalité car nous avons à cœur d’être « généreux ».
C’est aussi notre façon de remercier les danseurs et de leur faire savoir que nous avons passé une belle soirée ensemble.

Q – Alors que maintenant tu disposes d’un ordinateur portable ( Même deux ! ), on te voit encore emmener à la « Milonga Linda » tes 2 mallettes de Cd’s, tes lecteurs Cd’s et tes mini-disc, ton bloc-notes …rires… !!!
R- Je n’accorde qu’une confiance vraiment très limitée à l’informatique et comme le dit l’adage : « Mieux vaut prévenir que guérir!».
Je le reconnais, j’emmène généralement (Mais pas toujours) avec moi une bonne centaine de Cd’s, mes 2 lecteurs Cd’s, mes 3 lecteurs mini-disc, des compilations sur mini-disc car ce serait dommage d’interrompre une soirée du fait d’un problème informatique.
En cas de plantage, j’ai donc une alternative, et bien que ça représente des choses assez encombrantes à véhiculer, la sécurité que ça m’apporte compense largement le stress que j’aurais si je n’étais dépendant que d’un seul appareil.
Je dois reconnaître que l’ordinateur est réellement un plus car il facilite beaucoup le travail de préparation et permet de mieux s’organiser. On peut ranger, trier, classer, enlever, effacer, mettre des commentaires…etc
Une petite anecdote :
Au début, lorsque je suis passé du lecteur Cd’s traditionnel à l’ordinateur, j’ai été assez déboussolé car j’avais l’habitude de «voir» mes Cd’s.
En voyant la pochette, j’en connaissais immédiatement son contenu et je savais si j’allais l’utiliser ou pas.
Avec l’ordinateur, il n’y a que des titres d’albums, des titres de chansons et il faut alors revoir sa façon de classer et de se souvenir des morceaux… Il faut un peu de temps pour s’y adapter mais, lorsqu’on le maîtrise, on y prends goût ça devient un outil précieux et performant !

Q – Pour les non initiés : « Milonga Linda » ça veut dire quoi ?
R- La traduction littérale serait : « Milonga belle ».
Nous l’avons volontairement « baptisée » ainsi (Il y a encore un an, c’était la « Milonga del Viernes ») car elle reflète une soirée tango telle qu’on la conçoit et telle qu’on la construit.
Dans notre cas le terme « Milonga Linda » regroupe surtout les qualificatifs « agréable, détendu, sympathique, chaleureux, convivial ». La « Milonga Linda » est avant tout une belle soirée de détente que Tango Fuego propose à la veille du week-end . Elle vise un public très large.
On y vient, qu’on soit danseur, mélomane, spectateur… ou …simplement gourmet et gourmand car les pâtisseries proposées sont délicates et excellentes !
Avec un prix d’entrée de quelques euros seulement, c’est une soirée à coût « modeste » si on sait que dans ce prix sont offertes une boisson et une part de pâtisserie !
De plus avant le début de la soirée proprement dite (Qui dure de 21h30 à 1h), Martine et moi proposons à tous les danseurs qui participent à la « Milonga Linda » un stage thématique gratuit de 20h30 à 21h30.
Ça fait partie de notre passion pour le tango, de notre volonté de promouvoir le tango et de notre conception de l’associatif. Une simple forme de générosité quoi !

Q – Avant de finir ta devise de « Musicalizador » est : « 1 siècle de tango en 1 soirée ». Est-ce possible ?
R – Presque car, au cours d’une soirée, je m’efforce vraiment de proposer des tangos de toutes les époques.
De la vieille garde à l’électrotango en m’attardant beaucoup sur la période de l’âge d’or. J’essaie d’être le « gardien » de toute cette musique, de toute cette littérature et de toute cette poésie qui font que le tango soit si riche.
Renouveler sa programmation, l’enrichir de choses moins connues, proposer des tangos ou des interprétations « oubliées » ou simplement « inconnues » des Dj’s, c’est enrichir la culture musicale des danseurs, c’est faire honneur à la culture tango et c’est être la mémoire des paroliers et musiciens qui les ont écrits.

Q – Dernière question (Si on ne t’arrêtes pas tu peux continuer des heures !) votre « Devise » c’est : « Tango Fuego …el tango como en Buenos-Aires ». Pourquoi ?
R- Tu en oublies une autre ! (…Rires)… nous avons aussi : « Tango Fuego…la passion du Tango Argentin à Strasbourg » ! Pourquoi ? Parce qu’avec Martine et avec notre petite équipe, nous sommes persuadés que sans passion rien ne peut exister. Nous aimons tellement le tango que ça nous donne vraiment envie de le faire connaître et de le partager avec les autres.
Nos soirées (Comme nos cours d’ailleurs) se veulent avant tout un moment de détente et de convivialité.
Dieu sait si on en a besoin quand on sort d’une journée de travail !
Apprendre ou enseigner le tango c’est super mais il faut que ça reste un plaisir partagé.
Plaisir d’enseigner pour nous et plaisir d’apprendre pour nos élèves.
A Tango Fuego, notre volonté est de motiver chaque couple, chaque élève et nous passons avec chacun le temps qu’il faut pour les encourager et les faire progresser. On ne fait pas d’élitisme et on essaie de s’adapter aux aptitudes de chaque danseur.
Nous ne sommes pas non plus du genre à nous prendre la tête car, vous savez, l’expérience nous montre qu’on trouve toujours plus beau, plus fort, meilleurs que soi !
Comme dans toute discipline, il faut savoir rester « humble ».
Nous avons aussi à cœur de transmettre un Tango « authentique » comme des danseurs expérimentés le dansent dans les milongas de Buenos-Aires.
Attention, qu’on soit clair : « Authentique » ça ne veut pas dire « rétro » et ce n’est pas non plus le contraire de « moderne » ! « Authentique, c’est surtout dans le ressenti ».
Pour nous ça signifie une grande présence dans la danse, de la délicatesse, une grande attention à la musicalité, du respect vis-à-vis des autres danseurs, une façon bien particulière de se déplacer, de la finesse dans les pas…etc
Ce qui compte à mes yeux (Et aussi à ceux de Martine !) ce n’est pas de « brasser du vent », ce n’est pas de « jeter de la poudre aux yeux » et c’est encore moins de « bouger beaucoup pour qu’on vous remarque » !
Les couples que j’observe ou que j’aime voir danser et sur lesquels mon regard s’arrête, sont les couples où, derrière la technique, on perçoit une réelle communication et une vraie osmose, où on « sent » des échanges, de la finesse, de la subtilité, de la créativité…etc
Lorsqu’on est « débutant » on ne voit pas tout cela car on n’a pas de référentiel. (Je parle par expérience !)
Le « débutant » se laissera facilement « impressionner » par des choses qui « paraissent » compliquées sans forcément l’être et ne remarquera pas une figure « subtile » derrière laquelle il y a du travail parce qu’elle paraît justement tellement simple et tellement facile !
Tout en restant « humbles et modestes » nous pensons être sur la bonne voie car beaucoup de danseurs professionnels en nous observant, nous ont déjà « encouragés et f élicités » pour notre façon élégante de danser. Pour nous le « Tango argentin » c’est à la fois l’emblème et l’école de l’élégance et de la finesse mais aussi celle de la patience. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, et pour conclure, j’imagerai en disant que le « Tango argentin » c’est comme un « Pur sang » ! Il faut l’observer pour mieux l’approcher, être patient pour mieux le connaître, être déterminé pour espérer l’apprivoiser et le maîtriser un jour !

Bon Tango !

Petit lexique pour les lecteurs « non-initiés »

« Musicalizador » : Littéralement, celui qui « musicalise », et qui propose les thèmes musicaux aux danseurs. Le Dj dans l’appellation anglo-saxonne.

« Musicalizador » « sédentaire » : Un Dj qui anime régulièrement une « milonga » au même endroit.

« Tanda » : Littéralement c’est une série, un groupe. Dans notre cas, série de plusieurs morceaux de tango (4 en général mais il arrive qu’il n’y en ait que 3 ou qu’il y en ait 5), en principe du même orchestre, de la même époque, instrumentaux ou chantés. Les soirées tangos sont en général calquées sur le schéma : « 4 tangos - 4 tangos - 3 ou 4 valses - 4 tangos – 4 tangos – 3 ou 4 milongas puis reprise du cycle 4 tangos…etc On parle d’une « Tanda » de 4 tangos, ou un « Tanda » de 4 valses…etc

« Cortina » Littéralement c’est le rideau (Comme celui qui est à une fenêtre ou au théâtre !).Dans notre cas, petit « interlude musical » en principe « indansable » à la fin d’une « Tanda » qui permet tout simplement aux couples de se séparer pour pouvoir ensuite danser avec un nouveau (une nouvelle) cavalier (cavalière).

« Vieux Milongueros de Buenos-Aires » .Dans ce contexte, « vieux » danseurs qui ont dansé des heures et des heures…Des vieux de la vieille en quelque sorte qui ont fréquenté toutes les milongas et qui ont dansé toute une vie!

« Milonga » Danse du Rio de la Plata différente du tango par le tempo mais aussi endroit où on va danser. « Aller à la milonga » c’est aller danser. Une « Milonga » c’est un endroit où l’on va danser la tango, la valse et la « milonga » !

« Milonga del Viernes » … Sans beaucoup d’imagination « Milonga du vendredi » car elle est programmée le vendredi !

« Milonga linda ». Milonga littéralement « belle »et dans notre cas, « Milonga » sympa, agréable, chaleureuse, conviviale …

« La milonga …como en Buenos-Aires » : La milonga comme à Buenos-Aires, dans le respect de la tradition.

« B-A » : Abréviation de Buenos-Aires

« Tango Fuego » …. A vous de deviner ! Pour vous mettre sur la piste, on vous laisse imaginer toute la passion qui s’y cache !

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