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Sensualité et volupté au rendez-vous

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Jean-François Badias







La Nuit du tango occupe une place à part dans Le Printemps des Bretelles : c'est « LA soirée haut de gamme » du festival des accordéons du monde.
Vérification, samedi soir, dans la salle Milius d'Illkirch-Graffenstaden.


Salle Milius. Milieu de soirée. Passée la porte d'entrée, la musique vous saisit. Le tango , c'est d'abord un son. A la fois mélancolique et envoûtant. Plus de 300 personnes - pour moitié attablées - assistent, dans la pénombre, au concert de Quinteto Angel. Et dégustent, en guise de hors d'oeuvre, les notes sombres, puis claires du bandonéon.

Une aire de jeux pour talons aiguille

Le rythme chaloupé, vif puis langoureux, offre aux spectateurs de cet orchestre berlinois, une mise en bouche des plus agréables. Les applaudissements nourris n'en sont pourtant pas moins autant d'invitations empressées des convives - qui commencent à avoir des fourmis dans les jambes -, à passer au plat de résistance : le bal.
La lumière reste tamisée. Les robes du soir et les costumes noirs se lèvent. Les silhouettes se dessinent. Les épaules des femmes sont dénudées. Les mains se touchent et les corps se rapprochent. La musique, toujours, les précède.

Les premiers couples défient la piste. D'autres les suivent. Bientôt, l'espace réservé aux danseurs devient une aire de jeux pour talons aiguille et bas résille. A Illkirch, ce soir, les danseurs sont en terrain conquis - à en croire le peu d'hésitation à placer leurs pas sur le parquet. Le public est connaisseur, c'est manifeste. On ne s'improvise pas danseur de tango.

Bien sûr, il y a ceux qui dansent bien. Qui accrochent les regards. Et puis les autres, qui se font plaisir avant tout. Martine Bernard, co-organisatrice de la soirée ne dit pas autre chose : « On est là pour séduire en trois minutes ! » Règle numéro un : « Il n'y a pas de chorégraphie ». Pour elle, apprendre le tango, c'est un peu comme « réapprendre à marcher ». Question de tempo, de conduite, de créativité. L'homme « doit savoir guider ». Il « propose ». Et la femme ? « Elle dispose... On ne guide pas une "Ferrari" n'importe comment... On ne la bouscule pas... »

Décryptage : « Tendez l'oreille... Là, la musique est lente, la dame peut tourner autour du cavalier... Ici, il y a un temps où elle peut se faire plus féline... Et maintenant l'enlacer... Chaque mouvement de la musique peut donner naissance à un geste, qui selon l'humeur du moment, peut donner un tango complètement différent ». Un détail qui a son importance pour Martine Bernard : impossible de tricher, « vous ferez le tango comme vous êtes dans la vie ».



Philippe Dossmann


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© Dernières Nouvelles d'Alsace, lundi 26 Mars 2007. Tous droits de reproduction réservés

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